Les étudiants de première année au programme BCL/JD Mario Michas et Matthew Tsirmbas partagent quelques réflexions quant à la façon dont leurs études sont enrichies par la longue tradition civiliste à la Faculté de droit.

En tant qu’étudiants intéressés par le droit civil, comment ne pas être attirés par la Faculté de droit de l’Université McGill? La Faculté jouit d’une culture civiliste respectée de par le monde. Son histoire s’est construite grâce à des géants du droit civil tels que le codificateur Charles Dewey Day, le juge Pierre-Basile Mignault, le professeur Paul-André Crépeau, et d’éminences contemporaines comme le juge à la Cour Suprême Nicholas Kasirer et les nombreux professeurs ayant reçu la désignation Advcocatus Emeritus (Ad E). Grâce à son Centre de recherche en droit privé Paul-André Crépeau, la Faculté contribue à la pensée civiliste actuelle, entre autres en publiant des lexiques bilingues et en avançant la recherche sur le droit québécois.

Comme étudiants McGillois, nous pouvons profiter de la richesse du savoir de ces grands civilistes grâce à nos professeurs qui ont été leurs élèves. Dans notre cours d’obligations extra-contractuelles, le professeur Richard Janda, étudiant du grand civiliste Paul-André Crépeau et de l’ancien doyen de la Faculté John E.C. Brierley, nous apprend l’importance d’avoir la copie physique du Code civil pour mieux l’assimiler. Comme le lui disait le professeur Crépeau, « il faut sentir chaque alinéa et chaque article ». Le professeur Janda consacre beaucoup de temps à enseigner le Code civil du Bas-Canada, outil essentiel pour lire les arrêts survenus avant le Code actuel et comprendre l’histoire derrière chaque modification du nouveau Code. Connaître le passé nous permet de mieux aborder le présent et le futur. Les professeurs de la Faculté usent de leurs méthodes pédagogiques modernes pour nous transmettre ces connaissances historiques, créant un environnement des plus propices à l’apprentissage.

De surcroît, les professeurs McGillois ne se confinent pas à la pensée civiliste québécoise.  Les étudiants reçoivent une formation civiliste cosmopolite, car leur sont aussi enseignés les textes d’auteurs français, tels Josserand et Viney, ainsi que des codes civils d’ailleurs. Le droit comparé nous permet d’identifier l’essence du droit québécois et de définir ses vraies caractéristiques. Il suffit d’errer parmi les rayons de la bibliothèque de droit Nahum Gelber, remplis des codes civils du monde entier, pour voir se manifester la perspective globale de la Faculté.

L’atmosphère de McGill nous a inspiré à étudier le droit civil de nos pays d’origine, soit la Grèce et la Colombie.

Nous avons énormément bénéficié de notre première session, développant la capacité de résoudre des problèmes juridiques en utilisant le Code civil, la doctrine, la jurisprudence et la législation de diverses juridictions. Notre apprentissage nous pousse à mieux comprendre les sources du droit civil pour déceler leurs faiblesses et leurs points forts afin de les améliorer.

Bref, l’enseignement du droit civil à McGill constitue selon nous la formation civiliste par excellence, et celle requise par un marché mondialisé: elle crée des juristes aptes à s’inspirer d’une multiplicité de sources pour résoudre les problèmes juridiques d’aujourd’hui et de demain, ici comme à l’international.