Dix ans après les attentats du 11 septembre 2001, l’industrie de la surveillance est en plein essor. Mais pour notre sécurité, va-t-on trop loin? René Provost, professeur de droit et fondateur du Centre sur les droits de la personne et le pluralisme juridique, s’entretien dans la revue Québec Science.
«Le contrôle des frontières est devenu le point névralgique de la réflexion sur les droits de la personne, affirme le professeur René Provost. Lorsqu’on se présente aux frontières, on doit, dans une certaine mesure, renoncer à la protection de nos droits fondamentaux, Depuis le 11 septembre 2001, les intérêts généraux de la société priment sur les droits de la personne.»
Ainsi, en 2008, le Royaume-Uni a été condamné par la Cour européene des droits de l’homme pour avoir constitué une base de données contenant le profil ADN de 5 millions personnes, dont 100,000 n’avaient été impliquées dans aucun crime ou délit…
«Il y a des risques de dérapage, c’est sûr, surtout dans des pays où les droits de la personne sont bafoués, comme la Chine. Ce qui est important, c’est que la biométrie demeure un outil. Les machines ne doivent en aucun cas prendre la décision finale», avertit René Provost.
Tiré de Québec Science, Août-Septembre 2011. Lisez l’article complet: Québec Sciences_René Provost [.pdf]