Sandrine Murengerantwali, BCL/JD’21, a fondé l’organisme à but non lucratif Vivo Cuore. L’organisme a comme mission de sauver la vie d’enfants rwandais atteints de maladies cardiaques congénitales. Originaire du Rwanda, Sandrine Murengerantwali avait elle-même une malformation cardiaque dans son enfance et a été sauvée grâce à une chirurgie rendue possible par un don généreux. Aujourd’hui, Vivo Cuore œuvre afin d’aider des enfants dans un besoin urgent. Vivo Cuore a un grand rêve de contribuer à la construction du premier établissement de cardiologie pédiatrique au Rwanda afin que les prochaines générations n’aient plus besoin d’envoyer leurs enfants à l’étranger pour y être opérés.

Parlez-nous de Vivo Cuore et des enfants rwandais qui ont des maladies cardiaques congénitales.

Certains des enfants que la Fondation Vivo Cuore a pu aider.
Certains des enfants que la Fondation Vivo Cuore a pu aider.

Vivo Cuore était une nécessité pour moi, car il donne un sens à ma vie. Il donne un sens au fait que parmi les nombreux enfants qui ont reçu un diagnostic similaire, je suis une des rares personnes à avoir survécu. Pendant un certain temps, je ne pouvais pas imaginer que le manque d’infrastructures et de ressources financières et sociales allait abréger la vie d’autres enfants dans la même situation. Vivo Cuore est aussi l’expression de l’une de mes profondes convictions que chaque enfant a un don à offrir au monde.

Consciente que j’avais été privilégiée d’avoir une famille qui a pu rassembler toutes les ressources nécessaires pour me sauver la vie, il est devenu impératif que je m’efforce de faire de même pour les enfants et les familles rwandaises qui sont dans la même situation aujourd’hui.

Grâce à ma famille, j’ai pu voyager et aussi acquérir de nombreuses compétences, dont la musique classique. J’ai eu l’occasion faire des études universitaires et, surtout, de mener une vie saine. Avec le temps, j’ai réalisé que je n’étais pas si différente de chaque jeune rwandais qui a fini par succomber d’une maladie cardiaque congénitale. Je suis certaine que chaque jeune a des merveilles à offrir à sa communauté, au monde, et que chacune de ces vies compte. Mais surtout, je suis parfaitement consciente qu’un enfant ne choisit pas les conditions dans lesquelles il naît et que chacun d’entre eux mérite une vie saine et heureuse.

J’ai fondé Vivo Cuore pour travailler vers cet avenir.

Comment fonctionne Vivo Cuore dans la communauté?

Vivo Cuore organise une collecte de fonds annuelle, souvent dans le cadre d’un concert-bénéfice. Vivo Cuore organise également des collectes de fonds privées avec ses partenaires afin d’amasser les fonds nécessaires pour fournir le soutien dont les enfants rwandais atteints de maladies cardiaques congénitales ont besoin pour se faire opérer à l’étranger dans l’un des centres médicaux de nos partenaires.

De plus, Vivo Cuore a lancé des « Projets Coup-de-Cœur » pour nos membres et la communauté dans son ensemble. Ce programme les invite à définir leurs propres idées et projets dans le but de collaborer pour sauver un plus grand nombre d’enfants. Que vous ayez de l’expérience dans la conduite de vos propres projets ou que vous ne sachiez pas par où commencer et que vous ayez besoin de conseils, Vivo Cuore fournit du soutien à ceux qui entament des projets de collecte de fonds de notre communauté. Nos projets Coup-de-Cœur cherchent à engager et impliquer notre communauté au-delà du simple fait de faire un don et à leur donner les moyens de transformer leurs idées en réalité.

Votre formation en droit vous a-t-elle aidé dans le cadre de vos efforts avec Vivo Cuore?

Bien que j’aie fondé Vivo Cuore à 18 ans alors que je n’avais pas encore entamé mes études de droit, je connaissais bien les outils dont une telle formation pouvait me doter.

J’ai acquis un ensemble de compétences et de connaissances au cours de mes études de droit qui continuent de m’accompagner dans mon travail pour Vivo Cuore. Qu’il s’agisse du droit des affaires, des partenariats internationaux, des contrats, de la représentation, du plaidoyer, des transactions internationales, des droits de la personne, du droit international des investissements – tous ces éléments entrent en jeu dans le travail de Vivo Cuore.

En fin de compte, j’ai choisi d’étudier le droit pour comprendre ce que la justice signifiait vraiment pour moi. Vivo Cuore fait partie de la réponse. Travailler dans l’espoir de faire pencher la balance vers l’égalité des chances de recevoir une opération vitale est l’un des moyens que j’ai trouvés pour donner un sens au mot « justice ».

Sandra avec l'équipe Vivo Cuore
Sandrine avec l’équipe Vivo Cuore.

Les personnes intéressées peuvent faire un don directement sur www.vivocuore.com ou par chèque à l’adresse suivante :

Fondation Vivo Cuore
814, rue Julien
Laval, QC H7X 2M4