Le campus de l'Université McGill aperçu depuis la Faculté de droit un soir d'hiver

En réponse au décret anti-migratoire du président américain Donald J. Trump, le Bureau des études supérieures de la Faculté de droit a décidé d’accorder aux personnes affectées un délai plus long pour soumettre une demande d’admission aux cycles supérieurs pour l’automne 2017.

Dans un courriel envoyé à tous les étudiants de la Faculté le 29 janvier dernier, le professeur Richard Gold, vice-doyen aux études supérieures, a rappelé que McGill s’engageait à soutenir tous les étudiants touchés par le décret, peu importe leur nationalité ou leur confession religieuse. Qualifiant le décret « d’immoral » et « probablement illégal », il a rappelé qu’il était particulièrement offensant pour une institution ouverte sur le monde comme la Faculté de droit de McGill; une institution qui a pour valeurs cardinales « la diversité, l’égalité et la liberté ».

Le doyen de la Faculté, le professeur Robert Leckey, a abondé dans le même sens dans un message envoyé aux étudiants, le 30 janvier. « La Faculté de droit a été un leader historique en matière de protection des libertés civiles et des droits de la personne », écrivait-il, rappelant toutefois qu’il fallait redoubler d’efforts pour préserver cet héritage en cette période critique. « Une tradition demeure en vie seulement si ceux qui agissent aujourd’hui s’engagent à la perpétuer ».

Ainsi, les personnes affectées par le décret et qui souhaitent entreprendre une maîtrise ou un doctorat en droit à McGill sont invitées à contacter le Bureau des études supérieures pour discuter d’une demande d’admission à la Faculté. Pour l’instant il n’y a pas de date limite fixe pour ces dossiers, alors que la période des admissions se termine normalement le 15 décembre. En date de cet article, la Faculté a reçu dix demandes d’information et sept candidatures.

L’Université McGill s’est également engagée à soutenir les étudiants qui seraient touchés par le décret anti-migratoire américain, entre autres en renonçant jusqu’au 1er avril aux frais de demande d’admission pour les candidats détenant un passeport d’un des pays frappés par le décret.

Selon le professeur Gold, « ce qui importe ici, ce n’est pas seulement de donner la possibilité à ces personnes de venir [étudier à McGill], mais c’est aussi un signal que la communauté juridique les soutient. »

Dans les médias

Montreal Gazette, Jan. 31 – Montreal graduate students, post-doc researchers worry about fallout from Trump travel ban
montrealgazette.com/news/local-news/montreal-graduate-students-post-doc-researchers-worry-about-fallout-from-trump-travel-ban

McGill Reporter, Jan. 30 – Law students, faculty step up for rights following shootings, travel ban
publications.mcgill.ca/reporter/2017/01/law-students-faculty-step-up-for-human-rights-following-ste-foy-shootings-u-s-travel-ban/

Global News (Montreal), Feb. 2 – McGill University courts international graduate students affected by US travel ban
globalnews.ca/news/3217550/mcgill-university-courts-international-graduate-students-affected-by-us-travel-ban/

CTV News, Feb. 3 – U.S. students affected by Trump’s travel ban look to Canadian universities
ctvnews.ca/canada/u-s-students-affected-by-trump-s-travel-ban-look-to-canadian-universities-1.3270350

Maclean’s, Feb. 3 – Students affected by travel ban look to Canada
macleans.ca/news/students-affected-by-travel-ban-look-to-canada

CTV Montreal, Feb. 6 – Law schools help those affected by Muslim travel ban
montreal.ctvnews.ca/law-schools-help-those-affected-by-muslim-travel-ban-1.3273719

McGill Tribune, Feb. 7 – Mitigating the effects of the U.S. travel ban on Canadian campuses
www.mcgilltribune.com/news/effects-of-the-travel-ban-on-canadian-universities-23413

 

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